Bienvenue sur La vie, une poésie

Ici, vous trouverez des textes, inspirés de la vie, de mes ami(e)s et qui sait, de vous aussi.

Tantôt inspirants, là-bas accueillants, aujourd'hui éclairants et de loin captivants, j'espère que ces mots du cœur sauront vous plaire.

Au gré de la vie, les écrits sont à la fois un exutoire et un miroir. Selon ce que l'on vit, les textes sont doux, directs, subtils, frappants, vibrants, rythmés.

J'écris pour écrire. Et écrire est un plaisir. J'espère que votre plaisir de lire s'y retrouvera sans coup férir.

Yvan

jeudi 25 juin 2020

25 ans de ma vie, d’amour et de passion


25 ans de ma vie, d’amour et de passion.


C’était une belle grande jeune fille,
Que j’ai rencontré en 1975 dans mon Longueuil natal.
Elle était jeune, belle et attirante, parée de ses plus beaux atours.

Elle ne se laissait pas deviner facilement,
Allant même jusqu à se donner un pseudonyme, même pour les intimes. 
C’est à la fréquenter que je l’ai découverte.
Au début, de l’extérieur, de loin, en tournant tout autour,
Comme pour apprécier une œuvre d’art.
Puis, décidée, elle m’a écrit une lettre, m’invitant à la fréquenter plus assidûment. 
Jusqu’à tout récemment effarouché par la gente de son genre,
Je ne me laissais pas séduire des les premières lettres de ses mots d’août.
Il nous fallu un temps, un très long temps d’appropriation.
Je m’en approchais doucement et ce n’était pas de plein gré.
Entré chez elle, je dû trouver le rythme, qui me permettrait de la fréquenter,
Pour que relation il y ait.

Ce n’était vraiment pas évident,
Car les perturbations propres à l’adolescence se manifestaient ardemment.
Quatre ans d’apprivoisement mutuels ont passé,
Durant lesquelles nous avons ensemble cherché des moments privilégiés,
Pour nous parler, échanger, communiquer.
Pour nous regarder droit dans les yeux, nous montrer un à l’autre.
S’ouvrir pudiquement et se montrer de petits côtés de soi,
Qu’on aurait jamais osé montrer à qui que ce soit.
Nous commencions à nous apprécier,
Et passage obligé, j’ai dû la quitter.
Sans le savoir, c’était pour mieux revenir.

Trois ans plus tard, c’est moi qui l’ai approchée.
Elle logeait toujours à la même adresse.
D’apparence, elle n’avait point changé.
 Même si nous étions heureux de nous revoir,
Il nous fallu une nouvelle période d’appropriation.
Une relation avec elle, certes, mais fort différente de celle des premiers jours.

Elle était accueillante, nous étions disponibles.
Je désirais quelque chose de différent,
Et autant que faire se peut, elle me l’offrait.
S’il m’arrivait de me retirer dans mes terres, elle ne s’offusquait point.





Elle m’offrait des occasions,
Et le rebelle passionné et incertain que j’étais, avançait prudemment vers elle.
L’un et l’autre, à force de chercher et de persévérer,
Avons trouvé un nouveau terrain d’entente, 
Beaucoup plus fertile que le précédent.
Ce n’est qu’après trois ans de cette nouvelle relation,
Que je me décidai enfin à m’établir auprès d’elle.
Du même pas, je la sollicitais raisonnablement,
Mais les années difficiles de l’époque lui empêchait de me donner entière satisfaction.
Je savais davantage ce que je voulais,
Mais le chemin que j’avais décidé d’emprunté,
N’étais pas le plus avantageux pour m’en rapprocher.
À force de passages obligés dans ce jeu de société,
Nous mirent trois autres années à parvenir à nos fins. 
Elle et moi nous entendions maintenant assez bien pour nous déclarer mutuellement,
Notre désir d’engagement permanent.

 Entrés dans une nouvelle ère, nous pûmes nous accomplir avec ferveur.
Elle me facilitait la tâche, je lui rendais bien en m’épanouissant pédagogiquement.
Les services que nous nous rendions et le respect que nous nous vouions,
Entretenaient et enrichissaient notre relation.
Je contribuais à sa croissance personnelle et à sa renommée,
Elle me donnait davantage de latitude,
Sachant que j’allais bien la lui rendre en me positionnant en longitude.
Elle et moi avons ainsi créé, en injectant confiance, expérience et croissance mutuelles,
Plusieurs points de rencontre et de convergence.

Dix années ont passées, puis un nouveau projet de vie pour nous pointa à l’horizon.
Un projet de douance à notre mesure.
Un projet prometteur qui laissait entrevoir le plus bel avenir.
Nous étions bien près de l’amour fou.
J’ai ainsi passé deux années exceptionnelles à faire plaisir aux autres autant qu’à moi.

La relation pédagogique que je vivais avec ma compagne de longue date,
Était sans aucun doute prometteuse et m’ouvrait toutes les possibilités de me réaliser.
En faisant preuve de patience, j’aurais pu continuer de la fréquenter,
Tout en explorant d’autres avenues professionnelles.







Mais c’était sans compter mon côté scorpion,
Capable de construire à long terme et de tout détruire en un jour,
Pour mieux repartir dans une autre direction,
Afin de poursuivre ma quête,
D’assouvir un désir particulier d’accomplissement personnel et professionnel. 

Elle savait depuis toujours que je ne passerais pas toute ma vie avec elle.
De plus en plus fréquemment, je lui disais que,
Si un jour je la quittais, ce serait pour cette raison.
Mais on ne sait pas toujours où et quand l’occasion va se présenter.
Malheureusement pour elle, cette occasion de faire autre chose se présenta ailleurs,
Bien avant que son associée puisse m’offrir l’équivalent. 
Je fis mon choix en me disant que rien ne m’empêcherais de revenir,
Puisque notre engagement permanent le spécifiait.
J’ai pensé et même tenté de revenir pour joindre l’utile et l’agréable,
En travaillant à la fois avec ma conjointe et son associée.
Mais les circonstances en ont décidé autrement.

De continuer avec elle m’aurait-il permis de m’y réaliser pleinement ?
Après avoir passé 25 ans avec elle, je pense savoir que non.
D’une part, peut-être n’ai-je pas su décoder,
Et saisir toutes les occasions qu’elle m’a offertes?
D’autre part, si cela peut vous rassurer,
Depuis que je l’ai quitté, je suis loin d’être certain,
D’avoir emprunté le bon chemin pour parvenir là où je désire être. 

 Mais il y a une chose que je sais.
C’est que si j’ai été adopté par les gens avec qui je suis aujourd’hui,
Mes liens de sang sont avec toi ma belle de toujours,
Ma Jacques-Rousseau.



Yvan

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