25 ans de ma vie, d’amour et
de passion.
C’était une belle
grande jeune fille,
Que j’ai rencontré en
1975 dans mon Longueuil natal.
Elle était jeune,
belle et attirante, parée de ses plus beaux atours.
Elle ne se laissait
pas deviner facilement,
Allant même jusqu à
se donner un pseudonyme, même pour les intimes.
C’est à la fréquenter
que je l’ai découverte.
Au début, de
l’extérieur, de loin, en tournant tout autour,
Comme pour apprécier
une œuvre d’art.
Puis, décidée, elle
m’a écrit une lettre, m’invitant à la fréquenter plus assidûment.
Jusqu’à tout
récemment effarouché par la gente de son genre,
Je ne me laissais pas
séduire des les premières lettres de ses mots d’août.
Il nous fallu un
temps, un très long temps d’appropriation.
Je m’en approchais
doucement et ce n’était pas de plein gré.
Entré chez elle, je
dû trouver le rythme, qui me permettrait de la fréquenter,
Pour que relation il
y ait.
Ce n’était vraiment
pas évident,
Car les perturbations
propres à l’adolescence se manifestaient ardemment.
Quatre ans d’apprivoisement
mutuels ont passé,
Durant lesquelles
nous avons ensemble cherché des moments privilégiés,
Pour nous parler,
échanger, communiquer.
Pour nous regarder
droit dans les yeux, nous montrer un à l’autre.
S’ouvrir pudiquement
et se montrer de petits côtés de soi,
Qu’on aurait jamais
osé montrer à qui que ce soit.
Nous commencions à
nous apprécier,
Et passage obligé,
j’ai dû la quitter.
Sans le savoir,
c’était pour mieux revenir.
Trois ans plus tard,
c’est moi qui l’ai approchée.
Elle logeait toujours
à la même adresse.
D’apparence, elle
n’avait point changé.
Même si nous étions heureux de nous revoir,
Il nous fallu une
nouvelle période d’appropriation.
Une relation avec
elle, certes, mais fort différente de celle des premiers jours.
Elle était
accueillante, nous étions disponibles.
Je désirais quelque
chose de différent,
Et autant que faire
se peut, elle me l’offrait.
S’il m’arrivait de me
retirer dans mes terres, elle ne s’offusquait point.
Elle m’offrait des
occasions,
Et le rebelle
passionné et incertain que j’étais, avançait prudemment vers elle.
L’un et l’autre, à
force de chercher et de persévérer,
Avons trouvé un
nouveau terrain d’entente,
Beaucoup plus fertile
que le précédent.
Ce n’est qu’après
trois ans de cette nouvelle relation,
Que je me décidai
enfin à m’établir auprès d’elle.
Du même pas, je la
sollicitais raisonnablement,
Mais les années
difficiles de l’époque lui empêchait de me donner entière satisfaction.
Je savais davantage
ce que je voulais,
Mais le chemin que
j’avais décidé d’emprunté,
N’étais pas le plus
avantageux pour m’en rapprocher.
À force de passages
obligés dans ce jeu de société,
Nous mirent trois
autres années à parvenir à nos fins.
Elle et moi nous
entendions maintenant assez bien pour nous déclarer mutuellement,
Notre désir
d’engagement permanent.
Entrés dans une nouvelle ère, nous pûmes nous
accomplir avec ferveur.
Elle me facilitait la
tâche, je lui rendais bien en m’épanouissant pédagogiquement.
Les services que nous
nous rendions et le respect que nous nous vouions,
Entretenaient et
enrichissaient notre relation.
Je contribuais à sa
croissance personnelle et à sa renommée,
Elle me donnait
davantage de latitude,
Sachant que j’allais
bien la lui rendre en me positionnant en longitude.
Elle et moi avons
ainsi créé, en injectant confiance, expérience et croissance mutuelles,
Plusieurs points de
rencontre et de convergence.
Dix années ont
passées, puis un nouveau projet de vie pour nous pointa à l’horizon.
Un projet de douance
à notre mesure.
Un projet prometteur
qui laissait entrevoir le plus bel avenir.
Nous étions bien près
de l’amour fou.
J’ai ainsi passé deux
années exceptionnelles à faire plaisir aux autres autant qu’à moi.
La relation pédagogique
que je vivais avec ma compagne de longue date,
Était sans aucun
doute prometteuse et m’ouvrait toutes les possibilités de me réaliser.
En faisant preuve de
patience, j’aurais pu continuer de la fréquenter,
Tout en explorant
d’autres avenues professionnelles.
Mais c’était sans
compter mon côté scorpion,
Capable de construire
à long terme et de tout détruire en un jour,
Pour mieux repartir
dans une autre direction,
Afin de poursuivre ma
quête,
D’assouvir un désir
particulier d’accomplissement personnel et professionnel.
Elle savait depuis
toujours que je ne passerais pas toute ma vie avec elle.
De plus en plus
fréquemment, je lui disais que,
Si un jour je la
quittais, ce serait pour cette raison.
Mais on ne sait pas
toujours où et quand l’occasion va se présenter.
Malheureusement pour
elle, cette occasion de faire autre chose se présenta ailleurs,
Bien avant que son
associée puisse m’offrir l’équivalent.
Je fis mon choix en
me disant que rien ne m’empêcherais de revenir,
Puisque notre
engagement permanent le spécifiait.
J’ai pensé et même
tenté de revenir pour joindre l’utile et l’agréable,
En travaillant à la
fois avec ma conjointe et son associée.
Mais les
circonstances en ont décidé autrement.
De continuer avec
elle m’aurait-il permis de m’y réaliser pleinement ?
Après avoir passé 25
ans avec elle, je pense savoir que non.
D’une part, peut-être
n’ai-je pas su décoder,
Et saisir toutes les
occasions qu’elle m’a offertes?
D’autre part, si cela
peut vous rassurer,
Depuis que je l’ai
quitté, je suis loin d’être certain,
D’avoir emprunté le
bon chemin pour parvenir là où je désire être.
Mais il y a une chose que je sais.
C’est que si j’ai été
adopté par les gens avec qui je suis aujourd’hui,
Mes liens de sang
sont avec toi ma belle de toujours,
Ma Jacques-Rousseau.
Yvan
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